L’ORGUE DE JACQUES TADDEI 
 
 
  
 
 
 
  
Le 3ème agrandissement de l’orgue et la 
  restauration 
  La plus récente rénovation (1999-2005) a été 
  réalisée par Bernard Dargassies, sous la 
  supervision de Jacques Taddei (le titulaire du 
  moment) et Jean-Louis Coignet, conseiller de 
  l'orgue de la ville de Paris.
 
 
  Le programme des travaux consistait :
  •
  
  Au retrait du panneau de déflecteur au-
  dessus du buffet. 
  •
  
  A la réparation des réservoirs et porte-vents, 
  avec mise en place d'un ventilateur et d'un 
  réservoir primaire neufs se substituant aux 
  anciens avec rétablissement des pressions 
  d'origine de Cavaillé-Coll. 
  •
  
  A la restauration de la tuyauterie ayant 
  comme objectif le retour aux sonorités de 
  Cavaillé-Coll et la réharmonisation des jeux 
  néobaroques pour tendre vers un 
  instrument symphonique homogène. 
  •
  
  Au remplacement des moteurs 
  pneumatiques des registres par des 
  moteurs électriques
  •
  
  Au remplacement de la transmission 
  électromécanique de Beuchet par un 
  dispositif électronique statique avec 
  l’adjonction d’un combinateur 
  électronique.
  •
  
  A la reconstruction de la console avec 
  remplacement des tirants en plastique de 
  1962 par des nouveaux en palissandre et 
  porcelaine.
  •
  
  Aux changements dans la composition: 
  ajout d'une Trompette 8’ en chamade 
  (commune pour les plans sonores du Récit, 
  Grand-Orgue et Pédale) à la galerie 
  supérieure. 
  Au Grand-Orgue
  •
  
  Remise en place de la résultante 16’ du 
  Plein-Jeu qui avait été bouchée lors des 
  précédents travaux.
  Au Positif
  •
  
  Suppression des sommiers de Pédale de 
  Beuchet (occultant le Récit); ces sommiers 
  ont été refaits et redisposés, donnant 
  désormais la composition suivante : Flûte 4’, 
  Flûte 2’, Soubasse 16’, Basse 8', Quinte 10’ 
  2/3. 
  •
  
  Installation d'un nouveau sommier de 
  Positif comportant six jeux de faible 
  hauteur (qui ne peuvent pas empêcher la 
  propagation du son venant du Récit). Il 
  s’agit des jeux de Tierce 1’3/5, Piccolo 1’ 
  provenant du Positif, des jeux de Quinte 5-
  1/3, Tierce 3-1/5, Septième 2-2/7 et Unda 
  Maris 8 flûté (tirés de stocks de la Ville et 
  des facteurs Dragassies, Gonzalez et 
  Jacquot); 
  •
  
  Rallonge de la Flûte Octaviante (qui avait 
  été coupée en 1962).
  Au Récit
  •
  
  Remplacement du Clairon 2’ par un Fifre 
  harmonique 1’
  •
  
  Ajout d’un Cor de Nuit 8'
  •
  
  Ajout d’une Clarinette 8
  A la Pédale
  o
  
  Ajout d’une Contrebombarde 32’ (réalisée 
  en bois dans la première octave)
  Travaux annexes
  •
  
  Ajout de deux tremblants
  •
  
  Transformation et transfert de la console 
  sur la première tribune
  •
  
  Installation d'une console mobile dans le 
  nef afin que le public puisse, chose rare, 
  voir l'organiste pendant qu'il joue. Cela 
  permet également de programmer des 
  grandes pièces symphoniques avec 
  orchestre autour de l’orgue.
  à lire: 
  SAINTE CLOTILDE : ETAT DES LIEUX - Bernard 
  Dargassies, juin 2004 (site internet)
  
 
  Les deux galeries après 2005
  Depuis la construction de l’orgue en 1859, la 
  console était placée sur la tribune supérieure, 
  face à l’autel. La tribune inférieure accueillait les 
  chœurs, les instrumentistes et la Schola qui 
  accompagnait les offices en musique. C’est 
  cette configuration qu’ont connu Franck et 
  Tournemire. L’accès se faisait alors par une 
  porte située dans le narthex, à gauche. Cette 
  dernière menait alors à l’intérieur de l’orgue où 
  l’organiste pouvait alors rejoindre la tribune par 
  une volée de marches à descendre.
  Il est clair que l’emplacement de la console 
  n’était pas idéal pour l’organiste qui se trouvait 
  dans une sorte de niche, sous l’orgue. De ce fait, 
  la nouvelle console de 2005 a été placée sur la 
  galerie inférieure qui n’avait plus vraiment 
  d’utilité.
  L’accès à la console se fait désormais à 
  l’intérieur de l’église, par un escalier conçu par 
  Gustave Eiffel. Depuis 2019, il abrite une 
  exposition avec des photos, des gravures 
  relatant l’histoire du Grand Orgue ainsi que la 
  galerie de portraits des anciens titulaires.
  À la galerie supérieure, la place jadis occupée 
  par la console est désormais occupée par les 
  chamades.
  
 
  
LES DEUX CONSOLES
  Depuis les derniers travaux de 2005, 
  l’orgue possède deux consoles :
  •
  
  une console permanente placée sur 
  la galerie inférieure.
  •
  
  une console indépendante, sur 
  roulettes, placée dans la nef.
  La console permanente située sur la 
  tribune inférieure réutilise un reliquat 
  non négligeable de l’ancienne console de 
  Beuchet-Debierre. Placée face à l’orgue, 
  elle permet aux fidèles de voir le jeu de 
  l’organiste à travers le garde-corps de la 
  tribune lors des offices. La console 
  mobile permet au public de profiter 
  pleinement du jeu de l’organiste dans la 
  nef. 
  Cette console possède un quatrième 
  clavier (pour les chamades). Ce clavier 
  était initialement destiné à des jeux qui 
  n'ont jamais été réalisés. Les jeux 
  marqués d’un * sont les jeux dans 
  lesquels les tuyaux originaux de Cavaillé-
  Coll sont toujours présents.